L’Afrique est à l’honneur avec le sommet international Afrique France organisé à Montpellier durant le mois d’octobre. À l’occasion, l’exposition Med’In Africa s’est installée dans les locaux de l’Atelier Capifrance à Montpellier du 8 au 16 octobre. Où deux collectionneurs français nous parlent de l’amour qu’ils portent à l’art contemporain africain
Le nouveau sommet Afrique-France à Montpellier a organisé une exposition nommée Med’in Africa à l’Atelier Capifrance Foch Montpellier du 8 au 16 Octobre.
Ce sommet a pour but de redéfinir et renouer les liens entre la France et le continent Africain. Plusieurs activités ont été proposées au grand public dont des expositions, des rencontres ou encore des animations pour enfants…
Des œuvres d’art aux consonances africaines, c’est ce que propose l’exposition Med’In africa à l’atelier Capifrance. Un mélange de couleurs et de traditions parsemées d’un soupçon de critiques, cette exposition exceptionnelle regroupe le travail de 70 artistes issus de 17 pays africains. Ces peintures et ces sculptures d’artistes contemporains africains ont séduit deux collectionneurs français ; Gérard Battreau et Guy Lenoir qui en parlent fièrement.
Gérard Battreau, collectionneur depuis environ 25 ans, a pu exposer plusieurs tableaux achetés en Afrique.
Amoureux des voyages, et plus particulièrement des voyages en Afrique. Ce qui le motivait à voyager dans ce continent était le fait d’assister aux expositions d’art faites par les artistes africains. Il explique qu’à l’époque, les visiteurs d’exposition se devaient d’offrir une participation aux artistes afin de les encourager “c’était fondamental de leur acheter des œuvres ». A l’époque, venir voir une exposition sans donner une participation à l’artiste c’était “méprisant”. Gérard Battreau raconte que “les expositions étaient individuelles pour chaque artiste car ils vivaient de leurs œuvres”. Pour pouvoir vivre de leur art, les artistes se devaient donc de faire la promotion de leurs tableaux afin de trouver des sponsors. Il fallait donc obligatoirement avoir des personnes pour acheter ces œuvres là, afin que les artistes puissent en vivre.
D’abord humanitaire, cette démarche a peu à peu laissé place à une passion pour l’art contemporain qui méritait d’être exposé sur d’autres continents. Le collectionneur a en effet travaillé dans plusieurs villes africaines dont Bangui et Yaoundé où il avait affaire à des artistes à la fois par passion personnelle mais également par son poste.
Le choix des tableaux qu’il achetait se faisait en fonction des places des artistes dans la société, non pas comme des artistes marchands mais comme des artistes “philosophes”. Le message qu’ils veulent faire passer à travers leurs œuvres est très important pour Battreau..
Ce collectionneur amoureux d’art africain préfère mettre en lumière des artistes engagés qui veulent faire évoluer la société en dénonçant les imperfections de la société africaine, et les artistes qui créent des œuvres originales, des œuvres qui ont une touche personnelle qu’on ne verra nulle part ailleurs. Dénoncer la corruption, l’accès aux soins ou encore la lutte contre le tabagisme, sont les thèmes récurrents de cette exposition qui a pour objectif de faire d’une pierre deux coups.
Après quelques années, le collectionneur se demandait ce qu’il allait faire de tous les tableaux et sculptures qu’il avait collectionné. C’est donc à partir de ce moment-là qu’il a décidé de monter une exposition où il a fait circuler et vendre plusieurs pièces de ses collections en France.
L’exposition Méd’In Africa est l’exposition principale de ce sommet, elle a permis de partager des œuvres dont des peintures et des sculptures faites par des artistes africains. Cela permet de montrer la relation et les liens forts qui réunissent la France à l’Afrique grâce à des collectionneurs français qui se nourrissent d’art africain.
Oumayma Maimouni
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