Jean-Simon Dressayre, tatoueur au style épuré et au cœur sincère. ( photo: Solène Raoux, Solène Ravent, Maëlys Murat)

Jean-Simon Dressayre, tatoueur au salon de tatouage Gustattoo à Rodez, a vu sa passion pour le dessin se transformer en une vocation inattendue. Aujourd’hui, il crée des œuvres uniques tout en cultivant des liens profonds avec ses clients.

Passionné de dessin, Jean-Simon Dressayre s’était rendu au salon de tatouage Gustattoo pour demander un avis professionnel sur la technique de ses œuvres. C’est alors que Gus, ayant remarqué son potentiel, lui a suggéré de se lancer dans le domaine du tatouage.

Jean-Simon ne s’y attendait pas et a encore du mal à y croire. Il confie même que cela lui semblait « trop fou ». Pourtant, c’est le début d’une belle histoire, car il s’est passionné pour ce métier inattendu et, aujourd’hui, il ne ferait rien d’autre de sa vie.

La passion du tatouage et le lien avec les clients

Cela fait maintenant trois ans que Jean-Simon est à son compte et qu’il partage le salon de celui qui lui a fait découvrir sa vocation : Gus. Ce qui l’anime dans ce métier, c’est la diversité et le lien intime qui se crée avec le client. Dans sa profession, cet aspect émotionnel est essentiel, car souvent, tatouages et moments forts de la vie du client sont liés. Les clients s’ouvrent et se confient à Jean-Simon. Pour lui, le tatouage est un véritable art, qu’il peut exprimer sur le corps de ses clients. Il aime se sentir libre de créer et de laisser place à son imagination pour offrir une œuvre unique à chacun. « Je grave les gens à vie », résume-t-il.

Un artiste aux multiples talents

Le style de Jean-Simon est très épuré, fin et délicat, il est sans cesse en quête d’esthétisme. Le tatoueur apprécie également d’autres formes d’art et ne se limite pas au tatouage : il a récemment décoré le garage d’un de ses amis et conçu les maillots du club de rugby local : « Mon métier, c’est tatoueur, mais je m’exprime un peu partout ».

Depuis l’enfance, Jean-Simon adore le rugby. « Au rugby, j’aime tout particulièrement m’occuper des jeunes. Ils sont comme mes petits frères ».

Un mode de vie simple et authentique

Sa vie personnelle et ses projets ne sont pas ceux auxquels on s’attendrait d’un tatoueur rugbyman : Jean-Simon aime les choses simples, c’est pourquoi il vit dans un corps de ferme isolé de la ville, avec sa copine et ses deux chiens. Ce mode de vie lui permet de se ressourcer et de lâcher prise, car avec son métier très dynamique, il doit toujours être au maximum de lui-même, de bonne humeur et plein d’énergie.

À l’avenir, il souhaite consacrer ses week-ends aux conventions de tatouage afin de faire reconnaître son travail et de remporter des prix. Il dit même que « le Graal serait carrément le Mondial du tatouage à Paris».

Finalement, bien que Jean-Simon ne croit pas au destin, c’est peut-être lui qui l’a conduit à ce métier et lui permet de s’épanouir dans un univers qu’il n’aurait jamais osé imaginer.

Solène Raoux, Solène Ravent, Maëlys Murat

Édité par Chloé Routaboul, le 15 novembre 2024