Nous sommes en 2019, le monde est touché par le chaos de la pandémie de la première vague du Covid, et Amélie Roux, jusqu’à présent infirmière dans un hôpital, décide de changer d’air. 

Elle quitte tout, son travail, sa vie dans le sud de la France et sa famille pour rejoindre la réserve sanitaire, un organisme qui appartient à Santé publique France et qui a pour objectif d’envoyer des soignants en renfort sur une situation de santé exceptionnelle. 

Commence alors pour elle une nouvelle vie, elle part en mission courte dans toute la France métropolitaine et dans les Dom Tom. 

S’enchaîne ensuite une série de voyages à Nice, en Bretagne, à Calais, en Martinique, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie ou encore à Mayotte. Après le Covid, Amélie cherche plus de stabilité et signe des contrats CDD de courte durée dans des hôpitaux manquant d’infirmiers ou étant même sur le point de fermer des services, en Corse ou encore en Guadeloupe sur la petite île de Marie-Galante. 

Ces voyages sont une réelle révélation pour Amélie qui réalise que c’est ça le sens de sa vie.” On peut dire que le voyage et la découverte d’autres cultures sont vraiment ma passion. Le voyage pendant les vacances est tellement différent de voyager en travaillant puisque nous devons nous adapter à la vie locale, aux rites et coutumes et nous découvrons assez rapidement les cultures des populations.”

Parmi tous ses voyages, l’expérience qui a le plus marqué Amélie est la Nouvelle-Calédonie. “ A 24h d’avion de la France et 12h de décalage horaire ce territoire d’outre-mer a une culture que j’ai adoré découvrir aussi bien dans le travail que dans la vie quotidienne. Là-bas le peuple Kanak vit en tribu avec des rites et coutumes bien particuliers.” raconte-t-elle. Elle explique également que les habitants accueillent les soignants avec le cœur sur la main, qu’ils sont généreux et qu’ils leur donnent tout ce qu’ils ont. 

A l’heure actuelle, Amélie vient de commencer un nouveau travail en Suisse, dans un cabinet médical en station de ski jusqu’en avril. Pour la suite de sa vie professionnelle Amélie confie “après ça, je ne sais pas vraiment ce que je ferai, peut être que je resterai encore quelques mois ici sinon je partirai vers un nouvel endroit, vers une nouvelle aventure. “

Ici, pour remercier les soignants de leur aide en période Covid, une tribu Kanak de Nouvelle-Calédonie leur montre comment préparer le plat traditionnel.

Amélie et son équipe montent un centre de vaccination Covid à Mayotte.

Solène Raoux