Hugo Stackler, un étudiant qui veut venir en aide aux gens. (photo : Hugo Stackler)
Étudiant de 20 ans à Rodez, Hugo Stackler est en troisième année d’un DTS IMRT (Imagerie médicale radiologie et thérapeutique).
Durant sa formation, Hugo s’est perfectionné en anatomie, en physiologie, en matière d’hygiène, de communication et de prise en charge des patients. Car « nous sommes des techniciens, mais aussi et avant tout des soignants », dit-il. Il faut apprendre à mettre à l’aise les patients, à les aborder quand ils peuvent être de mauvaise humeur à cause de leur situation. C’est important de leur faire passer un bon moment pendant un traitement de cancer par exemple, ce qui n’est pas toujours facile.
Dans une formation comme celle-ci, il faut beaucoup de patience. Il faut aussi avoir envie de travailler et être concentré sur son travail, faire preuve de rigueur sur les termes employés et surtout sur ses connaissances en anatomie.
Apprendre pour la vie
La charge de travail est assez conséquente : c’est un rythme intense à suivre et il y a beaucoup de notions à apprendre. « Personnellement, je fais beaucoup de dessin et je pense que cela m’aide énormément pour apprendre l’anatomie », confie l’étudiant.
Apprendre par cœur ses leçons ne fonctionne plus en études supérieures, et encore moins en médecine. Les leçons apprises, Hugo doit s’en rappeler toute sa vie et pas seulement pour les partiels. La compréhension des leçons est primordiale afin de pouvoir utiliser de ce qu’il apprend dans son futur métier. « Je suis sérieux, mais je sais aussi m’amuser. Disons que je le suis quand il le faut », répond Hugo.
Les termes médicaux qui paraissent si compliqués à comprendre, Hugo les connaît sur le bout des doigts. Il explique que « cela représente une méthodologie de travail ». « Au début, on trouve ça compliqué comme tout le monde, nous n’avons pas la science infuse. Une fois que l’on a compris les logiques d’apprentissage, on trouve ça de plus en plus facile et puis, c’est aussi une question d’entraînement », dit-il.
Le patient avant tout
La radiothérapie est une modalité du métier qui intéresse beaucoup Hugo : prendre en charge des patients « de A à Z ». De son point de vue , s’occuper des personnes qui se présentent avec des cancers ou d’autres pathologies est très difficile, mais aussi très intéressant.
Cette prise en charge implique de rencontrer le patient, de parler de sa vie personnelle et de suivre son évolution pour lui offrir le traitement adapté. « Lorsqu’un patient est dans cette situation, nous savons que cela représente un grand changement pour lui. C’est pourquoi nous faisons de notre mieux pour qu’ils puissent combattre cette situation. Souvent, nous devenons très familiers avec ces patients pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et parfois, le traitement ne fonctionne pas aussi bien qu’on l’aurait voulu et il faut les suivre jusqu’à la fin. C’est vraiment une charge mentale et on essaie de ne pas trop s’attacher aux patients », déclare Hugo.
La radiothérapie englobe des responsabilités assez lourdes et plus les pathologies sont graves pour un patient, plus c’est dur mentalement. « La recherche de diagnostics est aussi très difficile ; certaines personnes peuvent arriver avec un simple mal de tête et nous devons leur annoncer une pathologie plus grave. C’est très dur à faire », raconte Hugo.
Une relation de confiance
La sociabilité reste tout de même la clé pour mettre en confiance les patients : avoir les bonnes méthodologies d’approches est indispensable pour ne pas stresser encore plus un patient. Pour un soignant, il est nécessaire de laisser une certaine barrière afin ne pas se laisser trop affecter. Mais il ne faut pas être non plus trop fermé, car les patients le sentent et deviennent moins coopératifs.
« Ce que je préfère dans ce métier, c’est voir le sourire sur les visages des patients. Ça fait plaisir, surtout quand on sait d’où ils reviennent ; cela représente une victoire pour eux et pour nous », conclut Hugo.
Sandy Rudolf
Édité par Kylian Castro, le 15/11/2024



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