Légende : Photo de Claire dans son salon de coiffure

A 25 ans, forte de 10 ans d’expérience comme coiffeuse, Claire Calmelly-
Douziech a atteint l’un de ses plus grands objectifs : ouvrir son propre salon à Rodez, il y a maintenant plus de 6 mois. Rencontre avec une jeune cheffe
d’entreprise déjà comblée.

En juin 2024, Claire Calmelly-Douziech, une jeune Aveyronnaise, est devenue cheffe d’entreprise
en inaugurant son salon de coiffure au cœur de Rodez. Après plus de 10 ans de pratique, cette
coiffeuse, visagiste et coloriste a réalisé l’un de ses rêves : ouvrir son salon avant ses 25 ans. Pari
réussi !


« Je suis maladroite, et je suis coiffeuse … » : un virage peu probable
Attirée par le fait de conseiller, d’apporter son expertise et de procurer du bien-être à ses clients,
Claire a trouvé sa vocation à 15 ans. Un choix de métier qui, à première vue, ne semblait pourtant
pas évident. « Je suis maladroite, et je suis coiffeuse : je fais tomber au moins une fois mon peigne
par coupe
», confie-t-elle en riant. Pourtant, ce métier est devenu une véritable passion. De nature
timide et réservée, cette profession lui a permis de « vaincre [sa] timidité, ne pas avoir peur et
prendre la parole
». Elle souligne aussi l’impact sur son caractère : « C’est rigolo : quand j’aime
quelque chose, je suis patiente. Donc, quand je coiffe, je suis patiente
», ajoute-t-elle avec un
sourire.
Après avoir obtenu son CAP et son BP, Claire a travaillé dans deux salons de coiffure ruthénois
avant de partir une année à Toulouse pour goûter à la vie citadine. Puis, elle est revenue
concrétiser l’un de ses plus grands rêves. Un projet qui n’était pas totalement prévu, ou du moins
pas pour cette année-là. « Je devais acheter une voiture, rien à voir, et finalement, j’ai acheté un
salon
», dit-elle en riant.


Une inspiration puisée au sein de son entourage

Inspirée et soutenue par sa mère, dont elle admire la force de caractère, ainsi que par ses anciens
employeurs, Claire mentionne particulièrement Maxime Rodriguez. « Maxime est quelqu’un de
très inspirant. Il m’a énormément appris, et j’ai un immense respect pour lui
», explique-t-elle.
Forte de cet accompagnement, elle a fait le grand saut.
« Pouvoir se regarder droit dans une glace, être fière de ce que l’on a fait et se dire que je suis en
accord avec mes valeurs
» : tel était l’un de ses objectifs. Claire s’efforce d’incarner des valeurs
d’égalité et de respect. « Le respect d’autrui, c’est fondamental », insiste-t-elle. Engagée dans
diverses causes, notamment le féminisme, elle se décrit comme une jeune femme investie, tant
sur le plan personnel que professionnel.


Évoluer et apprendre : son fil rouge
Cette expérience lui a permis d’apprendre beaucoup sur elle-même. Si elle devait donner un
conseil à la Claire de 15 ans, ce serait « d’écouter son instinct et de ne pas avoir peur ». Pour elle,
« il faut se débarrasser des peurs, car cela mène à l’échec ». Une perspective particulièrement
importante lorsqu’on lance un projet de cette ampleur. Mais Claire garde une vision positive del’échec. « Si jamais ça ne marche pas, ce n’est pas grave : j’aurais tenté, j’aurais appris », assure-
t-elle.

Apprendre, un mot qu’elle répète régulièrement au cours de l’échange. Ce projet lui a ouvert de
nouveaux horizons, y compris dans des domaines inattendus comme la gestion. « Je me suis
découvert une passion pour la comptabilité et la gestion
», dit-elle avec humour.
Mais la jeune femme ne compte pas s’arrêter là. « Il faut toujours que j’aie un projet qui me fasse
réfléchir
. » Bien qu’elle ait réalisé l’un de ses rêves, elle estime qu’il est important de « toujours
chercher plus, rêver plus pour avancer
». Claire est en quête permanente de nouveaux défis.
Évoluer, prendre du recul, être fière de soi, se faire confiance : des valeurs qui animent cette jeune
cheffe d’entreprise et l’encouragent à aller de l’avant.

Ecrit par Anaëlle TERRIER le 29/11/2024