Jusqu’au 28 novembre, le Bal des Créateurs accueille l’artiste aveyronnais Iwok. Une exposition haute en couleur qui s’inscrit dans la volonté de la boutique associative de valoriser les talents locaux et de faire vivre l’artisanat aveyronnais.

L’artiste de street art Iwok investit ce mois-ci les murs du Bal des Créateurs à Rodez. Originaire du département, il s’est fait connaître par ses fresques urbaines aux teintes vives et aux détails minutieux. Ses œuvres, souvent centrées sur le portrait, mêlent réalisme et expression, rendant hommage à la diversité et à l’énergie du quotidien.

Une boutique vivante et participative

C’est derrière une vitrine discrète du centre-ville que la boutique associative du bal abrite des créateurs uniquement aveyronnais unis autour des valeurs d’entraide, de partage et d’unité. Ici, pas de revente : chaque objet est une pièce unique, imaginée et fabriquée localement.

Fondée il y a six ans par Florence Olmi et Annie Beret, l’association est aujourd’hui présidée par Morgane Arnoux-Moreau. Chacun des membres s’implique à sa manière : permanences, organisation d’événements ou participation aux expositions.  « Les gens viennent parfois juste pour discuter, pas forcément pour acheter. C’est ce côté humain qui fait la différence », confie Morgane. Ici, les membres ne sont pas des vendeurs professionnels,  et c’est justement ce qui rend le contact authentique et chaleureux avec les visiteurs. L’objectif : valoriser les savoir-faire plutôt que la vente à tout prix.

Des événements pour créer du lien

Mais la présidente le remarque :  « Les rues de Rodez se vident, les gens passent sans toujours regarder. Il faut redonner envie de venir jusqu’à nous. » Pour cela, le Bal des Créateurs sort régulièrement de ses murs. Après le « Bal du Bal » cet été à la Prairie du Monastère, un nouvel événement est prévu le 20 décembre, avec animations, photographe portraitiste et stand de chocolat chaud, dans une ambiance de marché de Noël solidaire pour rappeler que derrière chaque vitrine, il y a des mains, des visages… et beaucoup de passion.

Et demain ?

Les rêves ne manquent pas pour la boutique du Bal. L’équipe espère pérenniser le « Bal du Bal », avec au moins deux événements par an, et gagner en visibilité.

 « Nous aimerions être mieux accompagnés, mieux informés des aides ou formations disponibles pour les associations, explique Morgane. Nous avons encore tant à explorer, entre les expositions, les rencontres et les projets collectifs. » Un bel avenir pour un lieu qui continue, jour après jour, à mettre en lumière ceux qu’on ne voit pas toujours.

Rose Choiset