Après le succès du projet Twelve, magazine 100% aveyronnais destiné à la mise en valeur du savoir-faire local, l’agence de com’ ruthénoise « Studio Basalte » se construit pas à pas. Vincent McClure, co-fondateur des deux projets a accepté de répondre à quelques questions sur cette nouvelle aventure.

Est-ce que Basalte = équipe de Twelve ?

Pas tout à fait non, à Twelve on est 6, il y a moi, Quentin Tourbez et Angy Alric qui sommes à la base du projet. Quentin fait tout ce qui est mise en page et direction artistique. Pour ce qui est de la rédaction c’est Angy ainsi que deux filles, Emma Bessettes et Nour Dahmani. L’une étudie en anthropologie et l’autre fait histoire… ce sont des trucs un peu obscurs [rires].Pour finir il y a Gaby Vernhes qui fait tout ce qui est comptabilité et administratif. On se complète bien.

Dans l’équipe de Basalte, on est 3, Quentin, moi et Lucas Gioia qui est venu se greffer sur le projet.

Qu’est ce qui a lancé l’idée de créer l’agence ?

C’était vraiment une continuité par rapport au magazine. On s’est dit qu’il y avait un réel besoin de com’ sur l’Aveyron, de quelque chose d’un peu « neuf ». Il y a aussi le côté éducatif du projet. Avec l’apparition des réseaux sociaux et du web les règles ont changé. La communication digitale n’est pas tout le temps comprise. Notre but est d’apporter de la clarté vis-à-vis de ça.

Il y a de la demande en Aveyron ?

Oui mais ça passe beaucoup par le réseau. Ça reste tout de même difficile sur certains projets de concrétiser car souvent les gens ne voient pas encore l’intérêt de la mise en place de supports de communication. Ils ne voient pas les nouveaux marchés qui peuvent s’ouvrir grâce au web.

Vous vous organisez comment pour travailler ? Vous ne vous regroupez pas forcément, vous travaillez à distance ?

Personnellement je suis à plein temps tout comme Lucas mais Quentin a ses études. De mon côté j’ai des projets photos. Pour le moment les projets globaux avec l’agence sont rares, on fait surtout du Web, des chartes graphiques, des cartes de visites, ce genre de choses.

Quelle est votre identité graphique ? Qu’est-ce qui vous démarque des autres ?

L’idée c’est d’avoir quelque chose de très épuré et graphique. Quentin est en études de design donc il apporte un regard très contemporain et porté sur les tendances qui évoluent constamment. Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises fondent leur business uniquement sur l’image de marque. Par exemple les créateurs de mode vont imprimer une connerie sur un pull et vont réussir à le vendre au prix qu’ils souhaitent parce que l’image de marque est très forte.

Quel est le projet qui vous a marqué jusqu’à aujourd’hui ?

On est sur un gros projet vidéo « Jardins Parallèles » qui a été validé avec Sébastien Bras chef triplement étoilé. Le but serait de faire un parallèle avec les territoires que sont l’Aubrac et le Japon et de déterminer à travers ça, ce que fait la création d’une assiette. Ces deux territoires ont des approches similaires sur certains points dont la coutellerie et l’élevage de bovins. Par la suite, l’idée avec Basalte serait de se spécialiser dans l’univers de la gastronomie.

Qu’est-ce que vous conseilleriez à des jeunes qui voudraient monter leur boîte dans l’Aveyron?

C’est d’y aller. Il faut vraiment croire au projet, et si c’est une bonne idée vous réussirez. Quel que soit le projet il ne faut pas se laisser abattre par premier mec qui va te dire « non c’est pas possible ». L’avantage avec l’Aveyron c’est qu’il y a une vraie notion de communauté. De plus, quand le projet est axé sur la mise en valeur du terroir ça aide.

                                                                                                                                                                   Valentin IZZO