Musicien professionnel, accompagnateur de chanteurs comme Souchon, Jane Birkin, Lavilliers ou encore Renaud sur le dernier disque duquel il assure les parties de batterie, et batteur des « Enfoirés » depuis leur création (il sera cette année encore en janvier aux concerts de Strasbourg), installé à Toulouse, Laurent Faucheux a pris pour habitude de venir se ressourcer en Aveyron entre deux tournées. Rencontre.

-Comment êtes-vous venu à la batterie et comment avez-vous basculé dans le monde professionnel ?

Je suis né dans une famille modeste de bons musiciens au grand cœur. Mes grands-parents étaient propriétaires de « bals parquets », sortes de jolies salles de spectacles ambulantes, montées de villes en villes, de week-end en week-end, et où se produisaient beaucoup d’orchestres, ainsi que les orchestres montés par mon père et mon oncle,  eux-mêmes batteurs. Mon frère est batteur et beaucoup de musiciens gravitaient autour de nous.  J’ai donc joué très tôt en famille avec toutes ces personnes.

Je suis venu passer quelques jours à Paris à 19 ans pour voir des concerts et voir jouer des musiciens dans des clubs. On m’a donné l’opportunité de jouer un soir… Et cela a continué.

-Qui avez-vous accompagné et avec qui cela s’est le mieux passé ?

J’ai eu la chance d’accompagner bon nombre d’artistes français, sur scène, en studio et à la télévision. Je n ai que des bons souvenirs, vraiment. J’ai été fidèle à Alain Souchon, sur scène et en studio, pendant une quinzaine d’années

-Pourquoi êtes-vous si fidèle aux Restos du Cœur ?

La cause, évidemment, en premier lieu, l’âme de Coluche. La confiance de Jean-Jacques Goldman qui a dirigé les Enfoirés jusqu’en 2106 et celle de mon ami et chef d’orchestre Guy Delacroix. Et aussi le plaisir de jouer avec un si bon groupe depuis tant d’années pour apporter quelques heures de bonheur au public.

J’essaie d’apporter une aide à celles et ceux qui souffrent.

-Quel est votre meilleur souvenir en tant que musicien ?

Tous les projets restent de grands souvenirs. Je peux cependant citer une tournée mémorable avec Jane Birkin, juste après la disparition de Gainsbourg, l’album « Foule sentimentale »  avec Alain Souchon et la tournée qui a suivi, ainsi que les dix ans autour du monde avec Jean-Michel Jarre…

-En trois mots pour vous, que représente votre métier ?

C’est beaucoup plus qu’un métier, et ce mot ne définit pas bien mon état d’esprit, et ce que je vis… Je suis né avec la musique…C’est une passion…dévorante pour moi…dans tous les sens du terme.

-Que venez-vous chercher en Aveyron quand vous y venez régulièrement en week-end ?

Le calme, le repos, le silence, la beauté, la diversité et la « grandeur » des paysages et la gentillesse des gens sont très apaisants pour moi.

-Quel est votre coin préféré du département et pourquoi ?

J’aime particulièrement les alentours de Najac, et bien évidemment le Point sublime au-dessus du Viaur, près de Lescure-Jaoul que des amis de la région, amoureux de leur terre, m’ont fait découvrir…Ces endroits sont riches et apaisants.

Léo Couffin