Cette course d’enduro, qui se nomme l’Aveyronnaise Classic rassemble environ 1000 à 3000 personnes par jour dans les petits villages de l’Aveyron, durant 3 jours, au mois d’août.
A l’origine de cette compétition, 8 clubs de moto et le comité départemental de moto. Renommée en 2003 “Aveyronnaise Classic” elle implique plus de 400 bénévoles pour prendre en charge la préparation, l’organisation et la bonne humeur de cet événement qui se déroule généralement le dernier week-end d’août. Débutants, amateurs, et professionnels se réunissent pendant 3 jours pour passer un moment convivial et extrêmement sportif. L’enduro est une discipline de compétition de moto tout-terrain. Elle est composée d’un parcours à effectuer dans un temps imparti entre des chemins ouverts à la circulation et des secteurs chronométrés.
C’est avec bienveillance qu’un coureur, Stephan Mignonac, 21 ans, raconte son expérience.
Sa participation à sa première course remonte à 9 ans. A 12ans, c’est alors un rêve de participer, devant ses proches, à cette course réputée et si convoitée. Le réel plaisir, lorsque l’on participe à l’Aveyronnaise Classic c’est de découvrir l’Aveyron et ses paysages sous un autre angle. La participation à la course nécessite seulement une inscription, une moto et une bonne dose de motivation et d’envie.
Après 9 ans d’expérience dans l’enduro, l’objectif de participer à cette course à bien évolué. A ce niveau, la course est le but d’une saison, rythmée entre préparation physique, négociation avec les partenaires, et participation à d’autres courses. Lorsqu’on est plus près d’un niveau professionnel que débutant, il est possible de se payer un petit peu quand on est parmi les meilleurs. Intéressant lorsqu’on est étudiant. D’ailleurs, le haut du classement est difficile à accéder lorsque les coureurs se frottent à des professionnels, spécialistes dans ce genre de courses. Mais c’est ici le plaisir de participer à l’Aveyronnaise : être en concurrence avec des professionnels. Ce challenge procure une certaine fierté. Rouler devant ses amis et sa famille sur son propre territoire participe aussi à l’euphorie de l’événement. Cette course est l’aboutissement de toute une saison, c’est un “retour sur investissement”, comme dit Stephan. Ces 3 jours sont des moments clés pour les coureurs.
C’est ce que soutient Kevin Panis, coureur professionnel. Celui-ci s’entraîne, le plus souvent, en Espagne pour se préparer pendant la saison. Entre vélo de route, VTT, gym, natation et, évidemment, moto, c’est tout un programme sportif qu’il doit suivre enfin de tenir sa place parmi les leader. Kevin participe à des courses de niveau national et international depuis 10 ans. Il fait parti de ceux qui ont réussi à allier passion et travail. C’est ainsi, qu’en 2018 il participera entre autre au championnat d’Europe d’enduro. Mais son amour pour l’enduro de s’arrête pas seulement à la participation de compétitions puisque en plus de faire de nombreuses courses, il entraîne un espagnol, Kirian Mirabet. Cela lui permet de toujours garder sa motivation.
Mathilde Astruc, Eléa Chaillet
Photos : Nicolas Nogue
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