Depuis 2008, le gérant du sex-shop Tentation X a repris l’établissement qui existait depuis 1990 au 24 Rue Du Bal à Rodez. Cet ancien commerçant de vêtement de la Rue Du Bal a eu envie de reprendre le sex-shop après avoir appris qu’il menaçait de fermer.

Ce qui l’a poussé à reprendre l’établissement et à aller dans le domaine du sexe, c’est, comme il le dit, son côté « libertin » mais aussi l’envie de travailler dans un commerce rentable et en évolution. Le monde du sextoy était en plein essor, et connaissait beaucoup d’innovations lorsqu’il a repris cet établissement.

Le sexe n’est un tabou ni pour lui ni pour ses proches qui l’ont poussé à franchir le pas. Bien que certains soient un peu gênés lorsqu’il annonce son métier, il ne s’en cache pas et le tourne même en autodérision avec ses amis.

Le plus important pour lui, c’est que ses clients et clientes se sentent à l’aise dans son sex-shop. Il est alors primordial qu’il reste sérieux et « reste à sa place », pas trop intrusif avec les gens qui franchissent la porte afin qu’ils ne se sentent pas gênés par ce commerçant de la quarantaine. Selon lui, il est évident que ses clients puissent avoir des préjugés sur lui. Comme il l’explique, il est seulement là pour les aider et les conseiller, sans jugement ou intrusion dans leur vie privée.

Pour que les clients se sentent plus à l’aise avec les produits, il est possible de faire des réunions à domicile afin de les découvrir une première fois dans une sphère un peu plus intime que le magasin, duquel certains n’osent pas passer la porte.

L’évolution du monde pornographique sur le web peut avoir une influence sur le comportement des jeunes envers la sexualité selon ce gérant de sex-shop. Lui-même impose un contrôle parental à sa fille de 12 ans sur les appareils électroniques, bien que cette dernière ne possède pas encore son propre téléphone. Selon lui, les scènes pornographiques accessibles librement sur le net peuvent être violentes et trop bestiales pour des jeunes qui sont susceptibles de tomber sur ce type d’images sans le vouloir. Il est donc important d’éduquer les jeunes à la sexualité, et de surveiller les images auxquelles ils peuvent être exposés.

Mathilde Pouydebat et Simon Valéry