Julie est membre de l’Association Etudiante pour la Fondation de la Ville (AFEV) depuis trois ans. Désireuse de se rendre utile, elle a accompagné deux enfants et raconte comment elle a vécu cette expérience humaine.

Julie Rey est une étudiante en Master Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF) à l’université de Rodez et souhaite devenir professeure des écoles. Elle est également membre de l’AFEV. Pendant 2 ans, elle a consacré deux heures par semaine à des jeunes en difficulté. Nicolas, en CP à l’époque, fut le premier enfant accompagné par Julie. La première rencontre avec Nicolas s’est révélée plutôt déstabilisante mais avec le temps, le jeune garçon s’est un peu plus ouvert : ”Quand je l’ai rencontré la première fois, c’était un enfant très timide, qui parlait peu. Petit à petit, grâce des jeux, il a commencé à dialoguer un peu plus et a même acheté un jeu que je lui avais fait découvrir.” Julie dialoguait beaucoup avec la maman de Nicolas qui lui expliquait ses difficultés, Nicolas avait connu un père violent et l’étudiante avait pour mission de lui faire prendre confiance en lui. 

Julie a également accompagné Fanta, une jeune collégienne de 3e. L’étudiante raconte qu’elle allait chercher Fanta à la sortie du collège, elles ont commencé par faire des devoirs,  puis elles allaient à la ludothèque de Rodez, elles écoutaient de la musique et se rendaient au cinéma de temps en temps. Elle décrit Fanta comme une petite fille pleine de vie mais relève un manque de confiance en elle : “Dès qu’elle perdait un jeu, elle disait qu’elle était nulle” dit-elle, “Parfois je la laissais gagner, même si je n’aime pas trop faire ça. J’essayais de lui montrer ses qualités et ses compétences, elle était très rapide au puzzle !”

Les enfants accompagnés par les étudiants de l’AFEV connaissent notamment des difficultés familiales, d’intégration ou encore des difficultés scolaires, ce qui peut rendre l’accompagnement délicat. Cependant, des formations sont dispensées aux étudiants pour être sûr qu’ils puissent gérer des situations parfois délicates. Julie explique : “Grâce à cette expérience, j’ai pris conscience des problématiques de certains enfants et pour le métier que je veux exercer, c’est important.”

“L’AFEV c’est pas tant pour améliorer les notes de l’enfant, c’est plus pour son épanouissement personnel et pour son bonheur.” 

Julie Rey, bénévole AFEV

Ainsi, L’AFEV compte une cinquantaine d’étudiants bénévoles chaque année, rien qu’à Rodez en plus de volontaires en Service Civique, comme Julie. Pour elle, l’AFEV a été “une super expérience humaine, une aide dans mes cours qui deviennent plus concrets et ça permet aussi de valoriser mon CV.Aujourd’hui, Julie concilie son Service Civique, son Master, et les deux heures par semaine consacrées à un nouvel enfant, elle déclare avec conviction : “L’AFEV c’est pas tant pour améliorer les notes de l’enfant, c’est plus pour son épanouissement personnel et pour son bonheur.” 

Julie sait de quoi elle parle, elle a eu affaire à des parents pour qui les notes comptent beaucoup alors qu’elle connaissait des difficultés scolaires, c’est aussi ce pour quoi elle encourage avec bienveillance l’épanouissement des jeunes et les motive. 

l’AFEV recrute encore des bénévoles et des volontaires en Service Civique. Pour de plus amples informations : http://afev.org/ 

Amandine Paepegaey