Loin des stéréotypes de sa profession, Christophe est un prêtre moderne et pleinement en phase avec notre société. Contre l’idée toute faite que les prêtres sont tous vieux, rigides, austères et enfermés dans leur paroisse, Christophe présente un profil étonnant.

Jeune, Christophe rêvait de bâtir des autoroutes, mais la question “Où puis-je être le plus utile ?” le dirigea vers la prêtrise. C’est donc à 17 ans qu’il commença huit années d’études pour exercer ce métier qu’il décrit comme une profession de rencontres. Il a alors pour but de prendre soin des individus, car selon lui chacun a une valeur et mérite une attention particulière. Christophe fut d’ailleurs ému aux larmes en évoquant l’aide qu’il apporte à ceux qui viennent le voir et de la satisfaction que cela lui procure.

À 40 ans, Christophe est responsable de la paroisse de La Primaube, près de Rodez, qui couvre 11 communes. Celle-ci entretient des relations avec les écoles catholiques, les maisons de retraite et accorde une importance particulière aux personnes isolées ou dans le besoin de parler. Christophe, lui, participe à son fonctionnement lors de nombreuses réunions et prépare et accompagne les mariages, baptêmes et enterrements.

C’est avec fierté que Christophe parle de son quotidien, particulièrement étonnant par ses activités.

Homme de prières, chaque matin il consacre un temps à la méditation afin de se recentrer sur lui-même. Il chante également et les chants religieux lui permettent d’exprimer son côté artistique et ce qu’il est capable de faire avec son corps.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Christophe est sportif. Il est d’ailleurs possible de le croiser régulièrement à la salle de sport. Souhaitant participer au marathon de Toulouse, il s’entraîne tous les dimanches en faisant un semi-marathon autour de sa paroisse. Il aime également faire de la moto et découvre qu’il existe énormément de prêtres motards. Ses nombreuses rencontres lui permettent aussi de beaucoup voyager,  notamment en Inde, au Canada, en Israël, au Maroc et en Lituanie. 

Aujourd’hui Christophe se dit heureux d’avoir choisi cette voie. Maintenant qu’il estime “tenir le gouvernail de sa vie”, il a envie de découvrir le monde et souhaite continuer de voyager pour s’épanouir plus encore. Monter dans la hiérarchie ne l’intéresse pas, il veut juste être lui-même dans sa fonction et faire attention aux autres. Emu, il termina en confiant “Je ne me lasse pas de la richesse du coeur humain”. Il se dépêcha néanmoins de rejoindre la salle de sport.

Ambre Maillavin et Anaïs Bianco