
Suite à l’obtention de son baccalauréat en 2013, Pauline Bertrand a seulement 17 ans quand elle part pour 7 mois à Madrid, en Espagne par le biais de l’agence Solution au Pair. Dès son retour en France elle déprime, conquise par l’expérience d’être fille au pair, elle souhaite réitérer plusieurs fois l’aventure, cette fois via Au pair world, à Alicante dans une autre famille. Aujourd’hui Pauline a 25 ans quand elle revient sur l’expérience.
“Je dirai que vivre une expérience à l’étranger c’est vraiment quelque chose que je recommande à n’importe qui, parce que ça te fait grandir, ça te fait avoir une autre vision sur le monde et sur toi-même, et puis quand on veut on peut le faire.” insiste et explique Pauline. Lorsqu’elle part pour la première fois en direction de Madrid, elle a pour but d’améliorer son niveau d’espagnol pour ses études. Elle est un peu stressée, ses parents aussi. Ils l’accompagnent jusqu’à Madrid, au début ils l’appellent souvent, puis comprennent rapidement qu’ils peuvent lui faire confiance et lui permettent alors de repartir les deux années suivantes, durant les deux mois de vacances scolaires. Partir dans un pays étranger seule peut être impressionnant, c’est pour cela qu’être fille au pair permet de se sentir plus en sécurité et d’avoir une famille sur place.
Mais fille au pair n’est pas qu’un séjour dans une famille étrangère, c’est aussi un réel travail sur soi-même et une expérience unique « Ça t’apporte une espèce de maturité, de confiance en toi, je suis sûre de moi et je sais ce que je veux.” raconte Pauline. « J’étais vachement en contact avec des internationaux, pas que des espagnols, des Erasmus, des filles au pair, des volontaires. Finalement tu ressors de là, tu n’es pas enrichi que de la culture du pays mais d’un peu partout dans le monde. J’ai une amie qui est japonaise, j’ai pas été au Japon mais elle m’a transmis un petit peu des trucs du Japon.” poursuit-elle.
Avant chaque aventure, Pauline échange via des lettres ou des appels avec sa famille d’accueil pour ne pas partir vers l’inconnu. Lors du premier départ, elle est pleine d’appréhension et d’excitation, elle a hâte de commencer “une nouvelle vie”. Dans sa famille de Madrid, Pauline remplace une jeune fille qui était là depuis 6 ans. C’est un peu dur pour tout le monde au début. Une fois le temps d’adaptation passé, elle parvient à trouver sa place et à prendre ses habitudes. Lorsqu’elle repart en tant que fille au pair à Alicante, elle est tellement pressée de revivre l’expérience qu’elle n’éprouve plus d’appréhension et s’habitue rapidement à sa nouvelle famille. Cette fois, elle ne compte pas perdre une minute et est motivée pour profiter pleinement de ces deux mois. “Quand c’est sept mois tu mets peut-être plus de temps à faire les choses, alors que quand tu n’y es que pour deux mois, tu te dis si je ne le fais pas ce week-end à tout moment je le ferai jamais.” raconte Pauline. Elle gagne 70 euros d’argent de poche par semaine et est nourrie et logée.
A Madrid, Pauline commence ses journées à 16 heures 30, elle doit aller chercher les enfants au bus et s’occuper d’eux jusqu’au soir. À Alicante, elle travaille plus, elle commence à 8 heures et s’occupe des enfants jusqu’à 14 heures. “L’objectif dans les deux cas c’était vraiment que les enfants soient imprégnés dans une nouvelle culture et qu’ils apprennent la langue, après ils parlaient déjà très bien français dans les deux cas vu qu’ils étaient à l’école française depuis la maternelle. En fait, tu fais grande soeur.” explique-t-elle.
Il existe malheureusement des cas où l’expérience ne se déroule pas bien mais c’est une minorité. “Justement il faut vraiment faire attention, ne pas se faire exploiter. Faire fille au pair c’est donner un coup de main dans la vie quotidienne, comme le ferait une grande sœur. Ce n’est pas à toi de faire le ménage, tu ne dois pas astiquer tout le temps, ce n’est pas à toi de faire tout le temps la bouffe ou alors faut que ce soit spécifié dans ton contrat. Après c’est du bon sens, tu tombes un truc évidemment que tu vas le nettoyer. Il faut pas confondre fille au pair et femme de ménage.” aborde Pauline.
Luna Negre
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