Marie-Julie Layrolle à la tâche, dans son atelier du centre-ville de Rodez (photo : M.M.)
En septembre 2000, Marie-Julie Layrolle, une Ruthénoise de 20 ans, ouvre son atelier de couture en plein centre de Rodez. Vingt-et-un an plus tard, À quatre épingles s’est bâti une solide réputation dans tout le département.
A seulement 20 ans, motivée par un besoin d’indépendance, Marie-Julie a réquisitionné la machine à coudre de sa mère et a ouvert son propre atelier.
Pour la Ruthénoise, installer son commerce dans sa ville natale était une évidence, comme le signe d’un retour aux sources.
Aujourd’hui, elle a gardé cette force de caractère qui lui a permis de lancer son entreprise d’une main de maître, épaulée par ses deux employées. Elle me parle avec passion de son métier de couturière, tout en retouchant une veste : « J’aime mon métier parce qu’il est à la fois manuel et très créatif. On travaille avec plein de matières différentes et on invente tous les jours ».
A quatre épingles propose aux clients toutes sortes de retouches, des manches aux ourlets de pantalons, en passant par les fermetures éclair. Marie-Julie souligne en souriant la diversité des services réalisés : « Sur une même journée, on peut très bien réparer le harnais d’un chien, s’occuper d’un store décousu et travailler sur un sac ». C’est cette diversité qui fait toute la beauté de son métier.
Un commerce intergénérationnel
L’atelier, décoré de bobines colorées, s’est construit une réputation au fil des années. Les gens viennent de tout le département pour bénéficier des services de Marie-Julie et de son équipe, si bien qu’il faut compter en moyenne deux semaines d’attente pour une retouche.
A quatre épingles attire une clientèle plutôt aisée, qui vient faire raccommoder ses vêtements de luxe, mais est aussi partenaire de magasins du centre-ville de Rodez. C’est un commerce qui voit passer toutes les générations par sa porte, d’une jeune femme amenant un manteau, à une grand-mère apportant la peluche de sa petite-fille. Chaque client est accueilli dans l’atelier par le ronronnement des machines à coudre et le sourire chaleureux de Marie-Julie.
La Ruthénoise termine en affirmant que le métier de couturière a un bel avenir devant lui. Selon elle il n’y a pas de secret : « Il faut toujours croire en ce qu’on fait et ne jamais hésiter ».
Maya Mouline
Edité par Joseph Busuttil le 15 novembre 2024



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