Amandine Guigonet est une tatoueuse qui exerce depuis 8 ans. Anciennement situé en centre-ville de Rodez, son salon L’imprimerie Tatouages se trouve désormais Avenue Durand de Gros. La tatoueuse a récemment accueilli une apprentie, l’apprentissage étant la voie classique pour exercer ce métier, même si de plus en plus de personnes tatouent en autodidacte.
Chaque parcours en tatouage est très personnel. Amandine est entrée dans le monde du tatouage relativement tard, à 32 ans, en commençant par être apprentie auprès d’un tatoueur. Mais comme elle le précise: “en tatouage, être apprenti ne veut pas dire être jeune. Au contraire, plus on est mature et mieux c’est.”. Les qualités nécessaires à la pratique de ce métier, telles que l’écoute et la patience, se développent avec l’expérience.
En France, il n’existe pas de statut pour les tatoueurs, donc pas de diplôme ni de formation.
Pour espérer décrocher un apprentissage, il faut aller démarcher les salons de tatouage.
L’apprentissage du métier est très progressif. La première année, l’apprenti tatoueur ne tatoue généralement pas. Il apprend à faire de l’accueil clients et observe les différentes techniques utilisées par son maître d’apprentissage. Il peut ensuite commencer à prendre en main une machine pour s’entraîner sur des peaux synthétiques, puis il accueille ses premiers clients.
Depuis quelques années, on observe une augmentation du nombre de personnes qui achètent une machine sur Internet pour tester le tatouage chez eux. Cet apprentissage en autodidacte n’est pas vu d’un bon œil par les tatoueurs professionnels. Amandine confie d’un air grave: “A l’heure actuelle, n’importe qui peut acheter une machine, tatouer chez lui et faire des ravages. On ne pourra jamais l’en empêcher.”. Une personne tatouant chez elle n’a pas suivi de formation en hygiène et dermatologie. La tatoueuse évoque une réelle “urgence sanitaire”. Un tatouage risque de s’infecter si les règles d’hygiène ne sont pas respectées, ou encore l’utilisation des mauvaises ancres peut entraîner des problèmes dermatologiques. D’après Amandine, “il vaut mieux avoir “l’esprit tatouage” et s’intéresser au tatouage dans toutes ses dimensions, plutôt que de vouloir se précipiter sur une machine.”. Les tatoueurs professionnels sont amenés à “rattraper les horreurs” tatouées par les amateurs qui manquent d’expérience.
Pour contenir ce phénomène, il faudrait, selon Amandine, davantage encadrer la pratique du tatouage, et cela passe par la reconnaissance du métier de tatoueur.
Maya Mouline et Julie Vallaude
8 janvier 2023 at 13 h 29 min
Bonjour, moi je pense qu’il faudrait une licence de tatoueur pour avoir accès au matériel! Sans sa la personne ne peux pas acheter. Ou alors de présenter un diplôme ou une formation pour pouvoir acheter.
Nico
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