Dans l’Aveyron se trouve un personnage haut en couleur : Raymond Capoulade. Connu de nom et vu à la télévision, Capou est célèbre pour son fameux grenier. Pourtant, avant d’avoir eu cette notoriété, Raymond Capoulade alias Capou a beaucoup travaillé pour avoir tout ce qu’il possède aujourd’hui. Voici son histoire.

C’est dans le petit village de Soulage Bonnevale qu’ai né Raymond Capoulade dans une ancienne ferme, la demeure familiale. Membre d’une fratrie, son père, auquel il porte une grande admiration, l’a initié à l’entretient de la ferme, et aux travaux agricoles. Mais c’est durant ses études qu’il rencontra ses premières difficultés : les critiques.
Scolarisé dans l’école primaire du village, Capou n’a pas été soutenu par ses professeurs. « La maîtresse me disait : Capoulade tu es un âne et tu resteras un âne toute ta vie » exprima t-il. Le directeur de l’école a suivi la tendance « Le seule avenir que je vois pour toi, c’est le cirque » expliqua Capou. Pourtant, ce personnage, fort de caractère, s’est accroché et réussi à avoir son certificat d’étude. S’en suit alors l’armée avant de revenir dans son village natal. De retour en Aveyron, il choisi malgré lui de devenir agriculteur. Depuis tout petit, il a été en contact avec ce métier. Pourtant, après avoir reprit la ferme familiale, et après son mariage avec Marie-Thérèse, Capou décida de changer les règles.

La ferme étant trop petite pour être rentable, Capou a cherché une solution pour agrandir son activité. C’est en devenant conseillé municipal qu’il eu l’idée avec sa femme de faire évoluer leur ferme en ferme d’accueil puis, en ferme pédagogique. Après des encouragements formulés par le maire de Soulage Bonnevale, et les nombreuses visites de ferme d’accueil, Capou et son épouse créèrent enfin leur propre camping. Pour garder le côté typique de l’Aveyron, Capou décida de développer son affaire avec des burons de l’Aubrac, soit des petites maisons en bois traditionnel en Aveyron. Au fil des années, son activité se développa en camping chambres d’hôtes et commença à acquérir une forte notoriété. Pourtant, ça ne suffisait pas à Capou, et après la construction de son mini arboretum avec quarante essences de bois différentes, il eu l’idée de créer le grenier que vous pouvez visiter aujourd’hui.

Malgré de nombreuses critiques, la forte concurrence des grandes fermes voisines, et le peu de soutien qu’il a pu avoir dans sa jeunesse, Capou a été « têtu comme un âne » et a fait les choses à sa façon. Aujourd’hui, il possède une forte notoriété et transmet avec passion ses nombreuses connaissances aux personnes qui le souhaitent. Capou fini sur un ton amusé « Tu vois maîtresse, les ânes deviennent pédagogues ! ».

Cet homme joyeux et pétillant a réalisé de nombreux projets comme son camping, ou encore sa ferme pédagogique, Capou a souhaité transmettre l’histoire de l’Aveyron. Pour cela, il amassa de nombreux objets par le biais de vides greniers ou encore par les différentes brocantes qu’il a pu visiter. Son but étant de trouver un maximum d’objets appartenant à son époque et à celle de nos ancêtres pour retracer les uses et coutumes, ainsi que le mode de vie des habitants en Aveyron. « Je ne cherche pas forcément des  objets qui possèdent de la valeur, je souhaite juste trouver des objets du quotidien ou des objets utiles. Par exemple des planches de bois, une ancienne roue de charrette, ou un vieux bidon d’huile » exprime Capou. Pour lui, tous les objets ont une histoire, une âme, et seul cet élément l’incite à prendre l’objet. Le grenier, un grand hangar, se créa et se rempli de mille et une merveilles dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Aucun objet n’est vernis ou restauré sinon « l’objet perdrait son âme et tout son sens » exprime Capou. La bâtisse n’est ni un musée, ni un débarrât, voilà pourquoi Capou a souhaité appeler ce bâtiment « Le grenier de Capou ».

Après de nombreuses années, et, à l’occasion, quelques passages à la télévision, des milliers d’objets se sont entassés. Même un grand arbre se trouve au fond de cette bâtisse. Les places se faisant rares, Capou n’eu d’autre choix que de faire agrandir son grenier. Aujourd’hui, avec un espace de 1200 m2,  il fait visiter ce bâtiment à de nombreuses personnes allant de l’école primaire au club du troisième âge. Ce « Passeur de mémoire » comme il l’explique, va transmettre l’histoire et l’utilité de ces objets à travers une visite instructive et agréable. N’hésitez pas à rencontrer ce personnage atypique et son grenier. Vous verrez, ils vont, comme Capou le dit si bien, « énormément » vous plaire.

 

Daleau Néhémie et Drouadaine Olivier