Selon l’INSEE, un étudiant sur quatre occupe un emploi. Un défi audacieux que tentent de relever de plus en plus de jeunes en parallèle de leur formation. Un premier contact dans le monde du travail, des parents pas tout le temps d’accord, un rythme parfois difficile à suivre, mais une expérience enrichissante.
Avec les cours, les travaux pratiques qui sont accumulés dans la journée, il est souvent difficile d’imaginer travailler à côté. C’est pourquoi avoir un job étudiant permet une meilleure flexibilité. Les entreprises qui recherchent ce type de profils proposent souvent des emplois qui s’adaptent au planning déjà bien chargé des étudiants ; le soir après les cours, les week-ends et les vacances. Ce sont principalement les secteurs de la restauration, les supermarchés, le babysitting ou les ménages qui recrutent. Certes, cela limite le choix des possibilités, mais les tâches à exécuter peuvent être accomplies sans formation particulière.
Même en tant que débutant(e) sur le marché du travail, cela permet d’acquérir de l’expérience et de se créer un réseau bénéfique pour le futur.
Pour les étudiants du supérieur, la gestion du temps est le « b.a-ba ». Il est important de planifier les semaines afin d’éviter les aléas qui peuvent conduire à des situations stressantes.
Travailler en dehors de ses heures de cours prend énormément de temps et inflige des contraintes drastiques. Pour ne pas se sentir débordé et perdre le contrôle de la situation, celui-ci doit rester très organisé afin de ne pas délaisser ses études. Les emplois sont à la portée de tous, et sont accessibles à toute personne qui en a la volonté : “ Si tu veux, tu peux ! ” comme énonce Nevadah.
Plusieurs raisons expliquent le choix de ces étudiants. Dans la majorité des cas, c’est un besoin d’indépendance et d’autonomie vis-à-vis des parents. Mais c’est aussi, le besoin de se sentir utile, en exerçant un travail “gratifiant” qui prend toute son importance.
L’INSEE affirme que 90 % d’entre eux sont dépendants de leurs parents durant leurs études. Ceux-ci participent à de nombreuses charges, depuis l’alimentation en passant par le logement allant même jusqu’aux loisirs. C’est donc de là que naît ce besoin de s’émanciper et de moins solliciter les parents.
On relève que l’envie de travailler est une démarche personnelle de l’étudiant, qui rend les parents souvent sceptiques, de peur que leurs enfants ne réussissent pas à gérer les deux. C’est donc souvent un compromis qui est conclu.
Travailler et étudier, voici le parti-pris que décident de prendre certains étudiants, mais ceci n’est pas de tout repos. Il suffit juste d’avoir de la volonté et savoir s’organiser. Il ne faut pas avoir peur de travailler plus que les autres et être conscient que ça peut avoir certains inconvénients. Il faut aussi envisager de devoir rester plus tard à l’établissement de formation pour pouvoir être au calme et maximiser son efficacité comme le fait Océane. Cependant, rares sont ceux qui acceptent de totalement mettre de côté leur vie sociale. C’est pour cela, qu’ils redoublent d’ingéniosité et de ressources pour concilier emploi, scolarité, et vie étudiante.
Charlotte GOBBO et Lucie MENRAS
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