Il était une fois un IUT situé au cœur de l’Aveyron dans la ville de Rodez. Au sein de la formation des infocom, certains élèves ont chaque année l’opportunité de partir, le temps d’un semestre, au Canada.
Alors que cette chance tendait les bras à 4 élèves en ce début d’année 2020, la France fut frappée par l’épidémie de la COVID 19. Début mars, Emmanuel Macron prend la décision de confiner le pays pour limiter la propagation et la prise d’ampleur de ce virus. On ne le connaît encore que très peu. Laissant nos quatre aventuriers plongés dans l’incertitude, le suspense sera maintenu jusqu’au bout pour finalement briser leur rêve. Il est important de connaître comment ces étudiantes en communication ont vécu l’abandon de ce projet qui leur tenait tant à cœur.
Rencontre avec Hermine, Lucillia, Pauline et Margot. Elles prévoyaient, comme les élèves de l’année passée de trouver à Québec un logement ensemble, en colocation. Même si elles pouvaient appréhender un peu la confrontation de leur mode de vie, elles étaient avant tout très enthousiastes à l’idée de découvrir un nouveau pays. Entre les démarches de passeport et la recherche d’un nouveau logement, le confinement a bouleversé leurs plans. Malgré les efforts de l’équipe pédagogique pour maintenir le projet, plus les semaines passaient, moins elles y croyaient.
Début mai, elles ont appris la décision finale de l’annulation de leur voyage au sein du Cégep, établissement d’enseignement québécois. Toutes déçues de façon plus ou moins importante, elles ont dû s’adapter à la situation surtout en termes de logement. Hermine, elle n’a pas eu de problème car elle avait prévu de conserver son appartement jusqu’au quatrième semestre. Pour Margot qui logeait au foyer des étudiant, elle savait qu’elle n’aurait aucun problème pour être relogée car étant prioritaire. Mais ce changement de situation a été vécu différemment pour Pauline et Lucillia qui avaient prévu de donner leur préavis. Une nouvelle recherche d’appartement a donc dû se faire pour Lucillia, tandis que sa camarade a réussi à récupérer son appartement précédent auprès du propriétaire.
Le plus dur à vivre dans ce changement de situation, c’est avant tout de voir les publications et souvenirs partagés des élèves parties l’années dernière. Un appel vidéo avait également été réalisé courant septembre pour que celles-ci expriment leur ressenti et l’expérience que cela était pour elles. Malgré ces déceptions, Hermine confie: “ Même si je ne pars pas au Québec, je me dis que j’ai au moins le mérite d’avoir été sélectionnée par l’IUT pour le représenter dans un établissement étranger, donc ça reste gratifiant”
Néanmoins, pour ces quatres filles, l’idée de partir à l’étranger reste dans un coin de leur tête si une nouvelle occasion se présente.
Sarah LAGORCE et Mathilde LETOURNEUR
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