Léo Calmels, étudiant alternant
Léo Calmels est un étudiant de 20 ans. Passionné par la coiffure depuis des années, il prépare son Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) coiffure. Pour valider son diplôme, il doit suivre une formation par alternance. Il raconte son expérience.
Pour préparer le CAP coiffure, le CFA de Rodez propose seulement la voie de l’alternance. L’alternance est un système fondé sur une phase pratique et une phase théorique qui alternent. L’étudiant se forme au Centre de Formation d’Apprentis (CFA) de Rodez durant une semaine et travaille chez L’Artiste, un salon de coiffure pour homme, pendant trois semaines. Le jeune apprenti n’a donc pas choisi ce système mais en est ravi. Il apprécie l’aspect professionnalisant, concret et pratique de l’alternance. Ce modèle de formation est, pour lui, une véritable passerelle vers l’emploi et l’insertion professionnelle. Par ailleurs, il s’agit d’une formation où l’étudiant est rémunéré. L’avantage financier est, pour Léo, une motivation supplémentaire, « Le salaire tous les mois motive à aller travailler ».
Cependant, il n’est pas facile de trouver une entreprise qui accepte de travailler avec des jeunes alternants. Tout d’abord parce qu’il faut les financer et financer leur formation. De plus, ces jeunes sont régulièrement débutants dans le domaine. L’employeur doit former l’alternant afin qu’il concrétise les pratiques qu’il étudie lors de sa semaine au CFA, ce qui lui coûte un certain temps.
Léo ayant déjà de l’expérience, il a pu trouver sans trop de difficulté. Néanmoins, avant d’être embauché, il a dû prouver au patron de L’Artiste, lors d’une période d’essai de trois jours, qu’il avait de réels talents dans le domaine de la coiffure. Une fois embauché, le contrat de travail peut durer entre un et deux ans, en fonction de la demande de l’employeur.
Le fait de mettre les pieds dans le monde professionnel aussi jeune ne pose pas de problème. L’alternant réalise le même travail que son employeur. Léo n’assiste pas le travail du coiffeur mais réalise lui-même les coupes, les couleurs ou bien les permanentes, par exemple. Le formateur est là pour l’aider et lui donner de nombreux et précieux conseils. La différence entre l’alternant et l’employeur est réalisée lors du paiement. Quand Léo coupe des cheveux ou une barbe à un client, celui-ci paye le service à un prix inférieur au prix indiqué à la base.
Il y a quelques petits inconvénients à suivre une formation en alternance quand on est encore jeune. Ce modèle ne propose, évidemment, pas de vacances. C’est le patron de l’entreprise qui accorde les congés à l’alternant et qui lui impose, la majorité du temps, quand il doit les poser. L’étudiant réalise 35 heures de travail par semaine et ces heures sont parfois réparties sur le week-end. Malgré tout, Léo recommande fortement l’alternance « c’est le meilleur moyen de pratiquer sa passion tout en étant sûr de trouver du travail à la sortie ».
Jeanne MARSON
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