Rencontre avec Antes & Madzes, duo de rappeurs aveyronnais ambitieux, à l’approche de la sortie de leur 2e EP.

« On est en train d’arriver au premier palier artistique de ce à quoi on aspirait depuis le début ». Antes et Madzes rappeurs originaires de l’Aveyron, travaillent d’arrache-pied depuis près de quatre ans pour sortir leur 2e EP. Pleins d’Histoire, leur premier projet a connu un certain succès avec des titres streamés plus de 15 000 fois sur Spotify et des clips vu près de 20 mille fois sur YouTube.  Pour le duo, ce nouveau projet doit leur permettre d’ouvrir un nouveau chapitre dans leur carrière. L’objectif est simple : « On est arrivé à la limite de ce qu’on pouvait produire seul […] il nous faut trouver des structures qui souhaitent investir et croient un minimum au projet »

D’abords seuls, les deux jeunes hommes sont accompagnés aujourd’hui d’un manager, d’une assistante de communication et travaillent depuis peu avec Rémi Pages de Tom Film Production, afin de développer et enrichir l’aspect visuel de leur clip, chose qui leur tient particulièrement à cœur. Pour le duo dorénavant installé en banlieue Toulousaine, c’est une manière de se démarquer et d’ajouter une plus-value supplémentaire à leur œuvre.

Pour autant les deux jeunes hommes ne manquent pas d’autocritique. Le clip de Boomerang est celui qui a le mieux marché sur YouTube, paradoxalement Antes n’hésite pas à le dire : « Je trouve qu’on s’est planté sur celui-là ». Trop détaché des paroles, le clip a « manqué d’identité ». C’est pour cela que dans ce second EP, il se sont « reconcentré sur les paroles, on a vraiment retravaillé tout cet aspect ».

Les deux amis ne manquent pas de persévérance. « On ne vit absolument pas de la musique » disent-ils en riant. Les quelques revenus générés grâce à la musique sont entièrement réinvestis dans de futurs projets. « Que ce soient les clips, les sessions studios ou autre, on paye tout de notre poche. ». Il faut donc bien se créer un revenu à côté. Antes et Madzes travaillent auprès des jeunes à la MJC de Carbonne petit ville près de Toulouse. Mais la musique ne les quitte jamais vraiment, puisqu’ils travaillent sur plusieurs projets artistiques lié à elle avec les enfants. Une collaboration qui a pris de l’ampleur avec la future création d’un mini-studio au sein de la MJC.

Le Covid, même pour ces rappeurs moins médiatisés, est passé par là avec sont lot de bonnes et mauvaises surprises. Si cette période a boosté leur productivité et leurs abonnés, avec des freestyles postés à intervalle régulier, elle a aussi stoppé net toutes les dates et scène prévues pour le groupe. Même si cet exercice reprend petit à petit (Le duo à effectuer un live au Club à Rodez début septembre et au BQC le 19 novembre).

Les deux amis Aveyronnais ont encore une longue route à écrire et parcourir, pleins d’enthousiasme et de bonnes volontés, ils semblent prêts à franchir ce fameux palier.

Arthur RIBES & Enzo MARCATO