Au Pays Basque, il n’y a pas de village qui n’ait son fronton pour jouer et pratiquer la pelote basque. Un mur se dresse pourtant hors des frontières du Pays Basque, à Brive-la-Gaillarde.

Le club briviste est le club de Pelote Basque le plus au nord de France. Il possède un palmarès historique et des joueurs motivés et fidèles qui s’entrainent dès qu’ils ont du temps. 

Champions de France d’années en années, en double ou en simple, le Pilotari Club Briviste continue d’épater et d’exceller dans ce sport aux origines latines et basques. 

Cette année le club de pelote basque de Brive fête ses 70ans. 

Tout a commencé en 1951, après la guerre, quand le Pilotari Club, a décidé de s’imposer dans un sport typiquement basque. L’ouverture du fronton couvert de la ville en 1990 marque un tournant dans l’histoire du club.

Chaque aire de jeu est composée d’un mur de face sur lequel deux équipes adverses se renvoient la pelote. La pelote basque se joue autant en intérieur, dans des frontons et trinquets, qu’en extérieur, sur les places libres.

Cette discipline se décline en plus de vingt spécialités.

A Brive, le club propose de pratiquer plusieurs d’entre elles :

La paleta gomme pleine et creuse ou la paleta cuir, sont des instruments en bois dérivés de la raquette. C’est la taille et le poids qui font la différence entre les palas, éléments de variation de maniabilité de rapidité du jeu. 

Il y a également le frontenis, discipline utilisée par la plupart des joueurs brivistes. D’origine mexicaine, le frontenis est le parfait mélange entre le tennis et la pelote basque. Les raquettes de tennis sont renforcées par un double cordage car l’impact d’une pelote est plus dur et fort qu’une balle classique. 

Il existe la chistera, discipline complexe mais bien connue. Cette fois ci, ce n’est ni une raquette ni une pala mais une sorte de panier en osier, en forme de gouttière recourbée, fixé au poignet par un gant en cuir. 

Un des joueurs, Théo, rappelle également la pratique avec la main nue, discipline peu vu à Brive car c’est peut-être la plus difficile. Elle nécessite un entrainement régulier pour habituer sa main à la dureté de la pelote.

Les joueurs, Flavien, Théo, Tom et Antoine ont remarqué que les efforts du club pour faire adhérer de nouvelles personnes portent leurs fruits. Chaque année, le club accueille de nouvelles recrues, filles comme garçons. Le Pilotari club entraîne de futurs champions depuis sa création.

Un fronton mobile a même été créé pour faire découvrir ce sport auprès de différents publics à travers plusieurs événements. Les joueurs sont souvent appelés pour faire des démonstrations et ce n’est pas sans leur déplaire. « Toutes les excuses sont bonnes pour jouer », rigole Tom. 

Justine COSTA et Elsa GRANIER