Thierry Roy, enseignant en métallerie chaudronnerie et sculpteur sur son temps libre transforme la matière en œuvre.
Entre métaux, caoutchouc et objets en tout genre, c’est dans la cave de sa maison Orcetoise, près de Clermont-Ferrand, que la magie opère. Transformer des pièces banales en sculptures, personnages ou objets décoratifs.
Un artiste à part entière qui pousse tout un chacun à développer son imagination. Deviner un œil, imaginer une bouche et pourquoi pas apercevoir un visage, c’est le challenge qu’il se lance en assemblant des objets qu’il ne viendrait pas à l’idée de voir ensemble.
Tordre, étirer et souder toujours de manières différentes, des actions qu’il répète inlassablement pour créer des pièces originales non dénuées d’âme. Chaque sculpture possède son nom et une place particulière dans le cœur de ceux qui suivent son travail.
Cette obsession pour les petits objets et détails est née de son ancien emploi, lorsqu’il travaillait dans une chaudronnerie. A force de jeter des morceaux de tôle et métaux en excédant, Thierry Roy s’amuse à leur trouver une forme « rigolote » comme il aime le dire. Lui vient alors une idée, les récupérer pour les utiliser, transformer, sans réel but précis au début.
Récupérer, un mot qu’il a à la bouche en continu. Récupérer partout, de n’importe qui et tout le monde en même temps et, surtout, n’importe quoi. Du plus petit écrou en passant par une poêle jusqu’à un banal cintre, tous ces objets ont un point commun, ils ont une place précise et particulière dans ses sculptures.
A travers ses œuvres aux couleurs métalliques, cuivrées et boisées, Thierry Roy montre que l’art persiste même dans les objets laissés pour déchets. En accumulant dans son atelier tous ces petits trésors du quotidien, il laisse place à son imagination pour concevoir ses prochaines créations, une série de poissons aux allures particulières.
Depuis plus de 20 ans, il puise ses idées du milieu artistique dans lequel il évolue et de grands artistes comme Brancusi Constantin, mais sa plus grande source d’inspiration reste toujours le monde réel et ses moindres recoins.
Amélie Barban
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