Parmi les nombreuses activités proposées par la MJC de Rodez, l’association Jeux de Rôle dirigée par Julien Valéry ouvre ses portes à des univers infinis. A mi-chemin entre le théâtre et le jeu de société, le concept est simple : interpréter à travers le jeu, le rôle d’un personnage réel ou fictif, dans un environnement imaginaire.
Longtemps considérée comme une discipline exclusivement geek, l’activité sort des clichés et des sous-sols pour se démocratiser auprès du plus grand nombre. Du côté des enfants, elle se pratique dès 12 ans. Côté adulte, aucune limite d’âge. Le doyen de la MJC de Rodez n’a pas moins de 70 ans. Parmi les joueurs de toutes les générations et de toutes les professions, ce sont aussi les femmes qui sont de plus en plus nombreuses à faire vivre leur personnage. Cette diversification ne fait qu’enrichir les univers créés et le déroulement des récits.
Qu’il s’agisse de jeux existants (Donjons et Dragons), des récits fantastiques (Harry Potter, Star Wars, le Seigneur des Anneaux), ou qu’il façonne lui-même son terrain de jeu, le meneur peut s’appuyer sur tout ce qu’il connait pour créer un univers atypique. Les rôlistes (nom donné aux joueurs) se réunissent autour d’une table avant de s’apprêter à entrer dans cet espace. Soutenue par un plateau, des cartes ou des dés, la partie sera influencée par les choix des joueurs. Faire du boulanger son allié ou plutôt la roturière ? Rapporter la licorne et sauver les enfants du village ou s’enfuir avec le butin ? Les possibilités sont innombrables.
La création de son propre personnage est la première étape avant de jouer. L’imagination n’ayant aucune limite, chacun peut décider de son apparence, de son histoire, de son caractère et de ses pouvoirs sans aucune restriction. Le jeu de rôle c’est être qui on veut, physiquement mais aussi dans ses actions, le temps d’une soirée, le temps d’une partie. C’est avoir le droit d’être un super méchant, de pousser son rôle jusqu’au bout et de voir les conséquences de ses actions. C’est pouvoir s’évader dans des univers infinis.
Il est facile de croire qu’il faut être un bon orateur, voire un bon acteur et ne surtout pas être timide. C’est faux. La seule règle est qu’il n’y a pas de règle, si ce n’est d’avoir un minimum d’imagination.
Ornella Hachemi
Votre commentaire