L’Aveyron abrite des richesses parfois abandonnées par l’Homme. C’est le cas des « architectures de vignes du Vallon de Marcillac » que l’Association Sauvegarde du Rouergue présidée par Jean Delmas a voulu mettre en valeur dans l’une de ses revues. Créée en 1973 par René Jayr, l’organisation a pour but de sensibiliser la population aveyronnaise au patrimoine naturel, architectural et industriel qui l’entoure.
C’est dans le Vallon de Marcillac que des architectures particulières ont vu le jour il y a plus de 1000 ans. Des caves servaient à conserver le vin après les récoltes, dans une région connue pour ses vignobles. Celles-ci n’ont pas été construites par hasard, mais sont le fruit d’une réflexion et d’un savoir-faire. Des ouvertures exposées au vent du Nord et de l’Est permettaient une ventilation et donc une cave saine. Des murs de soutènement, des escaliers de vignes, des fossés ou des cabanes, des celliers avec cuves et pressoirs ainsi que des caves viticoles sont autant d’éléments architecturaux qui ont été influencés par la culture des vignes.
En 2013, Jean Delmas s’est intéressé à ce sujet, s’étant rendu compte que personne ne prêtait attention à ces bâtisses. Rappelant que « l’homme est parti de la nature et des besoins qu’il avait pour construire une architecture originale », il tient à préserver ce patrimoine qui a « subi les morsures du temps. »
Au-delà de l’architecture du Vallon de Marcillac, l’association Sauvegarde du Rouergue souhaite faire prendre conscience aux gens du capital naturel, architectural et industriel qui les entoure. Pour cela, l’organisation fédère une cinquantaine d’associations pour rassembler des gens de toutes les compétences afin de mener leurs actions. Au travers de magazines, conférences, conseils officiels et concours scolaires, l’association veut sensibiliser et faire connaître les trésors patrimoniaux de l’Aveyron, car « faire connaître, c’est souvent protéger ». Cette devise était celle de Robert Aussibal, président et personnage important dans l’histoire de l’association pendant 27 ans, elle est reprise aujourd’hui par Jean Delmas.
Enfin, cette association qui compte environ 360 adhérents permet de conserver l’identité aveyronnaise et « garder la mémoire qui a, à un moment, marqué notre paysage ».
Marion GRATUZE et Emeline GILHODES
Votre commentaire