Disparu depuis l’après-guerre, le Liadou fait son coming back plus authentique que jamais. Cette renaissance annonce de nouvelles perceptives pour ce couteau aux traditions fortes et ancrées à Marcillac. Cette petite ville voit renaître un outil emblématique de son histoire. Un savoir-faire que Nicolas Julvé et Jean Noël Rey, deux enfants du pays, mettent en avant pour faire honneur à leurs traditions.

Anciennement utilisé par les vignerons de Marcillac, le couteau le Liadou, servait à fendre l’osier pour attacher les vignes. Devenu un allié quotidien, il a acquis une place importante dans le cœur et les traditions des Marcillaquois. Suite à l’après-guerre il tomba dans l’oubli jusqu’à l’initiative de Nicolas Julvé et Jean Noël Rey.

En 2014, les deux associés décident de remettre au goût du jour le Liadou tout en gardant son aspect originel. Par le biais des Amis de l’Orgue du Vallon, ils commercialisent une série limitée de Liadou en faveur de l’association. Rencontrant un franc succès et un soutien considérable de la part des Marcillacois, les partenaires ouvrent leur société en 2016.

Une nouvelle gamme de produit est créée représentant le savoir- faire aveyronnais. Sans superflu mais avec de l’authenticité, le Liadou séduit de nouveau au-delà même de l’Aveyron. « Les clients n’achètent pas seulement un esthétisme ou un design mais un bout d’histoire » exprime Nicolas Julvé, dirigeant de la société Le Liadou du Vallon.

Ce couteau s’adapte à tous les besoins, de nouvelles gammes sont prévues un peu plus féminines, plus pratiques tout en gardant l’histoire qui lui est associée. Des couteaux plus grand pour couper la viande et le pain, de quoi satisfaire toute la clientèle. Disponible sur le site « Le Liadou du Vallon » ainsi qu’en boutique, ce couteau, devenu accessible, dépasse les frontières aveyronnaises.

Malgré la forte concurrence que représente le couteau de Laguiole, le Liadou ne faiblit pas mais, au contraire, s’affirme et ne demande qu’à se développer. Cette entreprise à taille humaine et familiale transmet par le biais du Liadou, les valeurs et le patrimoine qu’elle porte en elle.

 

Olivier Drouadaine et Néhémie Daleau