Parmi les nouveaux sports apparus ces dernières années, la slackline a longtemps fait figure d’ovni. Littéralement « ligne mole » la pratique, entre yoga et funambulisme consiste à progresser ou à réaliser des figures sur une sangle tendue entre deux ancrages. Aujourd’hui, les « slackeurs » sont de plus en plus présents, il n’est plus rare de les apercevoir sur leurs sangles dans les parcs ou lieux publics. L’intérêt et la demande du grand public sont tels que les grandes enseignes d’équipements sportifs comme Décathlon ou Go Sport commencent à produire leurs propres slacklines.
Avant d’en arriver à ce niveau de popularité, ce sport a avancé dans l’ombre. Importé de Californie où le sport a grandi, la slackline est apparue en France au début des années 2000. Avec la création des premiers fabricants de slackline, notamment Gibbon et Slack.fr, la pratique a pu se vendre et donc se répandre. L’Aveyron a joué un rôle important dans la mise en valeur de la slackline à travers un événement majeur, les Natural Games de Millau. Depuis une dizaine d’étés les festivaliers d’un des plus grands festivals de sports outdoors peuvent admirer et essayer la « slack » sur les berges de la Maladrerie. De nombreux aveyronnais ont pu découvrir ce sport ici. En présence des meilleurs athlètes mondiaux comme Nathan Paulin, recordman du monde en highline -slackline tendue entre deux falaises- ou encore le célèbre et déjanté Andy Lewis, toutes les conditions sont réunies pour devenir addict. Une compétition de jumpline, qui consiste à réaliser des acrobaties toutes plus impressionnantes les unes que les autres, est organisée chaque année et se conclue par un show nocturne spectaculaire juste avant le début des concerts de la soirée de clôture.
A partir de cela d’autres événements ont été créés localement, comme les Marteaux de l’Enclume au Rozier qui fêtaient cette année leur 5ème édition. Cette rencontre organisée à la croisée des gorges de la Jonte et du Tarn permet à tous les niveaux de pouvoir s’exprimer sur une ligne. Un spot pittoresque, celui du Pont-Cassé est même devenu mythique pour les slackeurs locaux. C’est une véritable communauté qui s’est créée autour de ce sport à travers par exemple des groupes Facebook et des blogs locaux permettant aux pratiquants ou intéressés de se rencontrer aisément afin d’organiser des sessions.
Pour les personnes qui voudraient s’y essayer la meilleure chose à faire est d’aller sur le groupe « Slack Ruthénoise » -pour les ruthénois– ou « Slack France » et d’y poster un message, un slackeur y répondra très certainement.
Valentin IZZO
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