La ministre de l’Enseignement supérieur vient de mettre en place la charte « Événements festifs et d’intégration étudiants », qui a pour but de limiter les dérapages qui surviennent lors de nombreux événements : le bizutage, la surconsommation d’alcool, le harcèlement sexuel, les violences…
Cette nouvelle réglementation va directement impacter les chefs d’établissements puisque c’est eux qui auront pour rôle de contrôler les achats d’alcool notamment et de sensibiliser sur les risques liés aux dangers que ça peut engendrer.
Bruno Bélière, directeur de l’IUT de Rodez, est plutôt favorable à cette nouvelle réglementation, car ce genre d’événement permet aux étudiants de se connaître dans un contexte favorable à la communication. On ne pourrait pas obliger les étudiants à rester dans leur établissement scolaire pour les week-ends d’intégration. Selon lui, les débordements qu’il peut y avoir lors de ces événements sont dus au côté désinhibiteur de l’alcool, des jeunes plutôt timides de nature qui vont boire pour essayer de s’adapter aux autres et de s’intégrer. Ces nouvelles directives sont là simplement pour cadrer et éviter les problèmes que l’on a pu rencontrer dans le passé dans d’autres établissements et non pas pour embêter les étudiants.
Dans les grandes facs, le phénomène de bizutage est largement moins répandu puisqu’il n’y a pas forcément de week-end d’intégration et les promotions sont souvent très grandes. C’est donc par le biais de soirées que les étudiants vont être amenés à se connaître, mais même lors de ces événements des débordements sont courants.
Romain Rey, directeur général des services adjoint de l’université de Champollion à Rodez, confie que dans leur établissement, ils sont très attentifs à cela et ils essaient d’avoir un certain dialogue avec les étudiants et tentent d’être un maximum présent sur le volet de prévention quant à tous les risques liés aux excès d’alcool. Des associations de préventions interviennent d’ailleurs au sein de leur campus afin de sensibiliser les étudiants.
Romain Rey est très favorable à cette réglementation et pense que c’est très important d’établir un dialogue avec les organisateurs de ces événements pour les sensibiliser sur les risques et les responsabilités qu’engendre de telles choses.
Une nouvelle réglementation qui semble donc être au goûts des directions des établissements.
Salomé Delarbre & Maëlle Neumann
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