Le phénomène « gilet jaunes » présent en France depuis début novembre 2018, n’a pas échappé aux habitants de Rodez, où plusieurs ronds-points sont bloqués par les manifestants. Tous sont unanimes, il s’agit d’un « ras le bol général de ne pas finir le mois facilement au niveau financier ».
Le mouvement est parti d’une hausse des prix de l’essence et des taxes et du mécontentement de certains Français face à l’augmentation de ces prix. Leur but premier est de faire changer certaines actions du gouvernement dans l’immédiat et ne pas avoir à attendre 3 mois pour voir du changement. Sur un rond-point de Rodez, les gilets jaunes sont unanimes: ils ne veulent pas de violence mais seulement se faire entendre.
Ils expliquent également que les violences qui sont arrivées récemment à Paris sont regrettables, mais ajoutent que si le gouvernement ne les écoute pas, c’est malheureusement où ça va nous mener. Cependant Paris reste d’une extrême violence, Rodez ne connaîtra pas autant de dégâts, expliquent-ils. Pour eux, ces violences ne sont pas causées uniquement par les gilets jaunes mais surtout par les « casseurs » qui se font passer pour eux. Un amalgame est fait en France et les gilets jaunes tiennent à rétablir la vérité.
« On ne veut pas casser Rodez mais s’il faut qu’on montre d’avantage notre mécontentement on le fera en mettant en place des actions plus virulentes ».
Pour cela, ils comptent regrouper un maximum de personnes pour leur cause. Ils se placent donc au bord des ronds-points avec des panneaux expliquant leurs messages, et une tente pour les abriter. Les blocages sont plus rares car leur objectif n’est pas de gêner les gens ni de se les mettre à dos. Ils veulent toucher l’Etat, le faire réagir et transmettre leurs revendications. Ainsi, leur tente est présente pour renseigner les personnes qui passent, afin d’expliquer les « gilet jaune ».
Le mouvement regroupe déjà de nombreux militants, même si à Rodez ils ne sont pas tous groupés au même endroit en simultané. Cela s’explique par le fait que certains travaillent et ne peuvent venir que quelques heures, alors que d’autres sont présent 10 heures par jours. Tous ont un bon rapport avec la police qui vient les voir et dialoguer avec eux, afin de préserver la sécurité de Rodez, des militants et des habitants en général.
Un policier présent lors de l’interview s’est assuré que la sécurité et les lois étaient respectées. Les relations entre les policiers et les gilets jaunes restent courtoises.
Ce mouvement a permis à certains Français de se retrouver dans les histoires les uns des autres, ils expliquent qui ont construit une « deuxième famille ».
Leur mot de fin, une phrase prononcée par le président de la république qu’il clament haut et fort : on ne lâchera pas le cap !
Salomé Delarbre & Maëlle Neumann
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