Fanny Moreaux, 28 ans, est tatoueuse depuis 6 ans dans la ville de Rodez. Son style de dessin est un mélange d’abstrait, moderne et géométrique et son travail est caractérisé comme de “l’ornement de corps”.

Initialement en étude de restauration, le tatouage n’était pas sa première option. Il s’est présenté naturellement au moment où elle en avait le plus besoin. “C’est le tattoo qui m’a trouvée”. En croisant la route des bonnes personnes, Fanny a eu l’opportunité de s’installer à Rodez en reprenant l’établissement d’un ami à elle, qu’elle a nommé Némésis. Aujourd’hui, elle est très bien implantée et intégrée dans la ville.

Ce métier est la continuité de sa personnalité, car Fanny a toujours eu un lien avec l’art via le mannequinat, la photographie, la peinture ou encore le dessin. “ Le seul truc que je savais quand j’étais jeune, c’est que j’allais travailler pour moi à un moment donné. Quand t’as 14 ans on dit: « tu veux faire quoi dans la vie ? ». J’ai dit: « je ne sais pas mais je veux bosser pour moi » “

Fanny a appris l’art du tatouage par son “maître à penser” car il n’y a aucune formation à proprement dite, mis à part une de trois jours sur l’hygiène. Après ça “Némésis” a vu le jour et un nouvel apprenti se forme aux côtés de la jeune femme. Elle exerce avec passion, et cela se ressent dans ses créations et ses relations avec les clients ! Puisque certains d’entre eux sont présents avec elle depuis ses débuts 

Le tatouage a beau s’être démocratisé, en grande quantité il peut renvoyer une image négative à la personne, Fanny à déjà été victime de préjudice professionnellement parlant quand les parties de son corps tatoué étaient exposés.

L’expérience qu’a acquise Fanny fait qu’elle s’adapte de mieux en mieux aux gens. Elle sait comment les rassurer, les prévenir et les mettre à l’aise. Il faut s’adapter à chaque client et les comprendre. C’est le côté psy du travail. Ce qui est compliqué car ils ont une attente et il ne faut pas les décevoir. 

Sur le compte Instagram de Némésis, on peut voir que Fanny crée ses propres collections, comme des collections de tableau. Ce sont de nouveaux projets artistiques

Les corps sont ses toiles. Ces projets sont annuels et basés sur des thèmes précis, le dernier étant “les fleurs”. Ces participants postulent et sont sélectionnés quand ils paraissent le plus apte à participer. S’en suit un entretien précis et rempli de confidence. C’est ce qui permet à Fanny de trouver la fleur parfaite pour son sujet. La rencontre entre le domaine du tatouage et sa passion pour la psychologie permet de donner forme aux différentes personnalités des gens. Montrer qu’ils sont uniques.

Son souhait est de rallier d’autres personnes à sa cause. Pour commencer ce grand travail, elle a fait appel à plusieurs commerçants. Un fleuriste, pour le choix des fleurs. Un restaurant qui a réalisé un buffet de fleur comestibles et une parfumerie haut de gamme qui condense les fleurs choisies en parfum haut de gamme.

Il y a eu également un court métrage, de la musique où elle a chanté elle-même avec une production musicale. C’était un projet très complet avec une notion de partage importante et beaucoup d’investissement. A travers cela, l’art n’a aucune limite, le tatouage est irréversible, éternel, alors l’allier à un beau projet artistique et des personnes réceptifs c’est le mieux.

Alix Veron et Pallonniere Marie