Sylvain Brecl est l’aveyronnais qui a remis la Frênette au goût du jour. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome, il a créé son entreprise en 2017 alors qu’il était encore étudiant. Il raconte dans cet article son expérience d’étudiant-entrepreneur.

Sylvain s’est lancé dans la production d’apéritif alors qu’il était étudiant à l’ENSAT de Toulouse dans un cursus qui comprenait une option étudiant-entrepreneur. En réalité, ce n’est pas sa formation qui lui a donné l’idée de créer son entreprise, il avait déjà construit son projet. “J’avais déjà créé la structure […] mais ça m’a apporté et appris plein de choses” notamment en “communication, en marketing et en gestion de projet” révèle-t-il.

Ce cursus lui a permis d’avoir un certain accompagnement dans la réalisation de son projet concernant la frênette, une boisson d’apéritif ancienne dont les saveurs se situent entre celles de la bière et du cidre. Cependant, être à la fois étudiant et entrepreneur, ce n’est pas de tout repos et même “un peu dur” d’après ce jeune entrepreneur. Tout d’abord, il faut réussir à allier études et développement d’entreprise. Pour Sylvain, cela n’a pas été trop difficile car il avoue avoir eu certaines facilités avec les cours. Ensuite, “il faut rester motivé” malgré les nombreuses tentations de la vie étudiante. “Je rentrais bosser dans le garage de mes parents alors que tous mes amis faisaient la fête à Toulouse”. Au-delà, le plus dur pour ce producteur d’apéritif a été de mettre au point la frênette. Il confie que “ça pouvait être déprimant parce qu’il y avait des ratés” et que cette recherche de la recette parfaite a duré en tout à peu près un an.

Sylvain Brecl souhaite transmettre un message d’encouragement à tous les étudiants qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat. Il conseille ainsi ses futurs collègues : “Il faut qu’ils soient motivés et qu’ils ne se découragent pas au premier obstacle, qu’ils réalisent leurs rêves, c’est très gratifiant quand ça marche. Il ne faut pas avoir peur d’échouer, sinon on ne fait plus rien, après c’est normal au début, d’avoir peur. Quand on est étudiant, on peut échouer, ce n’est pas grave dans le sens où, après on a toute notre vie derrière nous pour faire autre chose. ”.Pour se lancer financièrement Sylvain a commencé par économiser puis investir dans de petites machines. Durant les premières années il ne gagnait rien car chaque bénéfice était réinvesti immédiatement. Et enfin, pensez également à ne pas négliger votre imagination ! 

Aujourd’hui, Sylvain Brecl regarde vers le futur et souhaite faire évoluer son entreprise. Dans un premier temps, il dit vouloir “embaucher quelqu’un sur l’année entière”. Le deuxième objectif, influencé par le premier, serait de s’agrandir et étendre sa zone de chalandise. “J’ai un projet de déménager dans un local plus grand et après développer mon commerce dans d’autres régions”, c’est plein d’ambition que Sylvain aime penser à son développement.

Lucillia REITANO et Luna NEGRE