L’histoire de Danièle Ramos à travers le tir à l’arc.
Danièle Ramos est une archère de 55 ans qui est actuellement éducatrice sportive dans le tir à l’arc. Cette année est sa 29e année de tir à l’arc, qu’elle a débutée à 27 ans. Elle s’est directement dirigée vers le tir nature qui associe la randonnée et le tir à l’arc, son arc est un longbow, plus communément connu sous le nom de “l’arc de Robin des Bois”.
Cependant dans le tir à l’arc il y a plusieurs disciplines, mais seul le tir olympique est la discipline à pouvoir participer aux J-O. Les cibles sont rondes et à une distance de 70 m, avec uniquement une catégorie d’arc autorisée. Danièle exprime son regret de ne pas pouvoir participer aux JO, car “c’est quand même le saint Graal de tous les sportifs”.
Avec ses 29 ans d’expériences, Danièle a tout de même plusieurs titres à son actif: 10 titres internationaux dont trois fois championne du monde. Elle a également 20 titres de championne de France.
Mais la concurrence existe, et elle la ressent différemment aux championnats de France qu’aux championnats du Monde. Elle s’explique: “Aux championnats de France, je sais que, je suis la cible à abattre car j’ai un bon niveau, c’est un peu perturbant, tandis qu’aux championnats du Monde, je suis à armes égales avec mes adversaires, nous sommes sur un pied d‘égalité, je ressent donc beaucoup moins la pression et je m’y sent mieux, étonnant non ?”
Danièle se souvient d’une anecdote : “une archère voulait acheter exactement le même matériel que moi au détail près, aussi bien l’arc, les flèches que la forme des plumes, elle pensait pouvoir améliorer son niveau et me battre. Malheureusement pour elle, cela n’a pas suffit. Il faut savoir qu’aux derniers championnats Monde en 2019, j’ai tiré avec un arc bien moins cher que ceux de mes concurrentes, et je suis tout de même revenue des championnats avec la médaille d’or! »
“Peu importe la valeur de l’arc, ce qui compte, c’est la valeur de l’archer”.
Cependant les préjugés sont aussi très présents pour cette discipline. En effet celui le plus présent est: “le tir à l’arc ce n’est pas du sport”, Danièle répond à ce préjugé que lorsqu’elle s’entraîne, elle tire un minimum de 100 flèche avec son arc qui à une puissance équivalente à 15 kg soit 100 fois 15 kg, ce qui n’est pas à la porté de tous.
De plus les tireurs de parcours sont également vu comme des personnes qui ne savent pas bien exercer ce sport par rapport aux autres archers, “ils nous prennent un peu pour des rigolos qui font joujou dans les bois, qui ne savent pas tirer à l’arc… C’est faux !” Depuis que la discipline “nature” est passée à l’internationale, les recruteurs de l’équipe de France ont eu la preuve que les tireurs Nature sont au même niveau que les autres.
La pratique de ce sport a beaucoup apporté à Danièle. Effectivement ce sport demande beaucoup de concentration et d’entraînement, il faut être tenace, apprendre à échouer et à rebondir, ne jamais abandonner. Elle explique que pour beaucoup d’archers le tir à l’arc est une thérapie, quand les personnes ne vont pas bien, le sport les aide énormément à aller mieux, de plus il y a un contact permanent avec la nature ce qui permet de se recentrer sur ce qui est important. Pour elle, le tir à l’arc est “plus qu’un sport, c’est une thérapie, une famille”.
Camille RUBIO
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