Au coeur de ces métiers indispensables qui concilient force et tolérance, voici les dessous du métier d’une femme pleine d’assurance et d’indulgence.

Maître Baget, une avocate de 23 ans d’expériences, charismatique, altruiste et dévouée. Voici le portrait d’une femme de caractère qui a choisi son métier par passion.  

Bénévole au sein d’une association de consommateurs, elle avait pour rôle de monter les dossiers et ensuite de passer la main à l’avocat compétent. Mais ce qui l’animait, c’était la volonté de mener le dossier jusqu’au bout. « La vocation était née ! Vaut mieux tard que jamais » avoue t-elle. 

Initialement partie dans le droit des affaires et le système bancaire, elle a fini par se réorienter vers le droit des familles et le droit pénal. Après huit ans de collaboration au sein d’un même cabinet, elle décide en janvier 2005 de s’installer à son compte à Albi.

Pour faire ce métier, « il faut aimer les gens ». L’avocat ne doit pas selon elle seulement conseiller, assister et défendre, mais aussi accompagner, écouter et être disponible pour son client. Il faut le rassurer et installer un climat de confiance. Il arrive parfois que le procès soit perdu d’avance, mais ce qui importe au client, c’est d’avoir pu trouver en ce représentant de l’indulgence et de l’écoute. C’est ce que lui a dit un jour un confrère : « Carole, que tu perdes où que tu gagnes, l’important, c’est que le client soit satisfait ». 

C’est un métier que “j’ai choisi et que j’aime”, confie-t-elle. Le droit pénal est une « matière vivante, c’est à l’instant, cela demande beaucoup de répartie, c’est véritablement une matière à part ». Les sources de droit sont variées et les aléas nombreux. Il faut avoir un certain tempérament pour être capable de gérer la pression des clients comme des magistrats qui se fait sentir de toutes parts.

Il est nécessaire d’avoir de la rigueur, de l’intuition et de la réactivité. C’est un métier qui nécessite une véritable “gymnastique intellectuelle”. Il est parfois difficile de faire face à certaines affaires et de s’en détacher. Que l’on soit sur le banc des accusés ou sur celui des victimes, il faut savoir prendre du recul. Ce sont notamment deux affaires qui ont marqué la carrière de cette avocate. La première, « émotionnellement difficile », car il s’agissait de meurtre commis par des personnes « comme vous et moi » dans la détresse était flagrante. Et la seconde, concernant le meurtre d’un enfant par sa mère schizophrène qui outre les faits « particulièrement particulier », s’accompagnait d’un témoignage bouleversant du père. Autant d’affaires qui marquent et qui transforment sa carrière.

Lucie MENRAS et Charlotte GOBBO