Vincent Leport est un réalisateur français de 35 ans spécialisé dans les courts et moyens métrages. A ses débuts, il s’amusait juste avec ses amis occupant simultanément la fonction de réalisateur, caméraman , acteur et ce sans se verser de salaire. Ce passe-temps lui a permis de devenir « multitâches » et d’être polyvalent dans ses différents projets. 

Depuis 2011, le réalisateur travaille sur son long métrage intitulé “Bruno Reidal” inspiré d’un fait divers survenu dans le Cantal en 1905. Il s’agit de l’histoire de Bruno Reidal, un séminariste de 17 ans qui a assassiné un de ses camarades de 12 ans. Le long métrage retrace la vie du jeune paysan pour comprendre les origines de son acte. Entre pulsions meurtrières et désir d’intégration, Vincent Leport guide le spectateur sur le chemin de la rédemption du jeune Cantalien.

L’idée de ce scénario est survenue lors d’un travail  de recherche sur les tueurs en série, pour un autre scénario. C’est alors que le réalisateur fait la rencontre de Bruno Reidal à travers ses écrits. Le meurtrier, en effet, a écrit ses mémoires en prison. Ces cent pages ont constitué une base de travail pour Vincent, tant le style d’écriture lui semblait intéressant et le contexte sortir de l’ordinaire.

Dans ses mémoires, Bruno Reidal explique son geste et remonte à sa petite enfance, laissant apparaître un cheminement de la pulsion à l’acte de tuer.

Le réalisateur à complété son travail par les écrits des médecins qui apportent beaucoup de précision sur l’état psychique du jeune meurtrier.

Après un long travail de recherches et d’analyse, Vincent Leport à dressé le profil de Bruno.

Introverti et premier de la classe, le personnage du film devait avoir une empreinte vocale particulière afin de marquer le spectateur. Le réalisateur à donc fait un long travail sur la voix de l’acteur pour incarner au mieux le séminariste. 

Vincent à également fait un tri dans le but de constituer un ensemble structuré et cohérent pour raconter le drame en 1h40.

Vincent Leport ne voulait pas travailler avec des acteurs professionnels et a fait le choix d’organiser un casting sauvage directement sur les lieux de tournage, en particulier dans les lycées. En ce qui concerne les rôles secondaires, il n’a donc pas eu de mal à fédérer autour du projet. Trouver les acteurs principaux fût plus difficle. Le réalisateur à fait le choix d’élargir ses recherches aux amateurs de théâtre. Il a ainsi trouvé deux acteurs de 12 et 17 ans pour incarner le personnage principal dans deux périodes de sa vie.  

C’est ensuite posé le problème des décors. En un siècle, après deux guerres, les paysages ont changé. Le réalisateur ne parvenait pas à trouver de décors similaires à ceux de 1905. Vincent à donc débuté une balade dans les départements limitrophes au cantal pour trouver des lieux proches de ceux du récit. La chartreuse de Villefranche de Rouergue à été retenue pour ses particularités architecturales semblables aux bâtiments de 1905 et notamment sa prison circulaire. Du fait de l’originalité de la prison, les spectateurs se souviendront des lieux, du film. 

Une équipe technique de 40 personnes et un budget de 1 500 000€ auront été nécessaires à la réalisation du long métrage.

Si sa sortie n’est prévue qu’au printemps 2022, le film à déjà été nommé et récompensé. En 2018, il a reçu le prix du meilleur scénario décerné par la fondation Gan. Il a ensuite été nommé pour la caméra d’or au festival de cannes ainsi qu’à la semaine de la critique en 2020 et 2021, sans succès. 

Simon Pouzoulet, Baptiste Vermorel