Manon Lermusiaux, étudiante d’à peine 20 ans, auto-édite son 1er roman “Cœur Fantôme”. Un travail sur la durée, qui témoigne d’une imagination débordante.
Le soleil se couche. La nuit tombe. Silence. Le marchand de sable dépose les premières graines d’imagination dans l’esprit de la jeune écrivaine. Un rêve se dessine, des scènes quelque peu désordonnées qui resteront à jamais gravées dans sa mémoire. Ces fragments d’histoire, Manon Lermusiaux en a fait un roman, son tout premier, Coeur Fantôme. Pour cette étudiante en deuxième année de psychologie à l’université Champollion d’Albi, l’inconscient et la psychologie occupent des places toutes trouvées. Construction des personnages, retranscription des rêves, elle alimente l’imaginaire d’un nouvel univers créé de toutes pièces par la magie des mots.
“Je trouve qu’écrire, c’est un peu, s’inventer son propre monde”, confie Manon. Un monde qui l’emporte l’espace de quelques instants dans de nouvelles aventures aux côtés de ses personnages.
Plus jeune, déjà, l’imagination était son échappatoire. “J’ai toujours eu beaucoup d’imagination, j’inventais des jeux quand j’étais petite, des histoires”, livre-t-elle. Mais c’est en tournant les pages de l’incontournable saga de J.K. Rowling, Harry Potter, que Manon s’est lancée dans l’écriture. Aujourd’hui, ce sont des auteurs tels que Stephen King et Manon Fargetton qui l’inspirent et l’aident à améliorer son style.
Romance, fantastique, horreur, Manon ne se ferme aucune porte, elle “s’adapte”. C’est cette même capacité d’adaptation qui l’a aidé à auto-éditer son roman commencé fin 2015. Si le confinement s’est révélé ennuyeux pour la plupart, Manon, elle, en a profité pour ouvrir ses vieux cartons et se plonger dans la relecture et la réécriture de Coeur Fantôme. En quelques mois, c’est fait. Un travail de longue haleine qui n’aurait pas été possible sans de bonnes tasses de café. L’œuvre prend à nouveau vie, prête à être partagée.
Le partage est d’ailleurs une des valeurs qui la poussent à écrire. Ça, et le fait que sans l’écriture elle n’est qu’une page à demi remplie, incomplète. Au plus profond d’elle-même, elle ressent le besoin d’écrire, même si parfois c’est tellement dur qu’elle en est triste et en colère. Mais la plupart du temps, elle se sent heureuse en écrivant. Au départ, c’était pour elle qu’elle le faisait, à présent, elle souhaite que ses histoires touchent les autres. Parce qu’écrire pour elle, c’est faire passer des émotions. « L’écriture n’est pas faite pour être mise en compétition, c’est un art”.
Un art qu’elle défend avec Cœur Fantôme, une romance parsemée de paranormal, qui n’est que le résultat d’une longue aventure dont Manon est le personnage principal.
Clarisse Forestier et Mélanie Chambas
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